A noter, cet éditorial sur internet dont la thématique est « la justice » et qui a des chances de vous plaire.
Le titre saisissant (à Cali, un tribunal populaire pour pallier les lenteurs de la justice ordinaire) récapitule tout l’encart.
Le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Il n’y a aucune raison de douter du sérieux de ces révélations.
L’éditorial a été diffusé à une date mentionnée 2023-02-20 02:26:00.
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En Colombie, un « tribunal populaire » a été mis en place à Siloé, un quartier pauvre de la ville de Cali, par des organisations sociales, des avocats et des habitants du quartier, pour rendre justice – de façon symbolique – aux victimes de la répression policière lors des manifestations antigouvernementales historiques de 2021. Il doit rendre son verdict ce lundi.
Cali avait été l’épicentre de la colère sociale de 2021, au point que le président d’alors, Ivan Duque, avait ordonné à l’armée de se déployer dans la grande métropole du Sud -plus de 2 millions d’habitants- et dans la vallée du Cauca.
Près de deux ans après les grandes manifestations et la répression, les enquêtes judiciaires officielles avancent lentement quand elles ne sont pas inexistantes.
C’est pourquoi les organisations de base du quartier ont décidé la création d’un tribunal populaire, installé le 3 mai 2022. Il a été placé sous les auspices de plusieurs personnalités : le professeur Ramón Grosfoguel, Université de Californie aux Etats-Unis ; la professeure Kristina Dietz, Université de Vienne en Autriche, le père Javier Giraldo, fondateur du Cinep (Centre de Recherche et d’éducation populaire pour la paix), Iván Velásquez Gómez, ancien magistrat et monseigneur Darío de Jesús Monsalve, archevêque de Cali.
José Benito Garzon, enseignant universitaire et membre fondateur du Tribunal populaire de Siloé, espère que les familles des victimes pourront un jour obtenir justice. « Lors du grand mouvement social de 2021, Cali a été l’une des principales villes de la contestation. Elle a compté 25 points de résistance, dont deux dans le quartier de Siloé. Ici, entre le 28 avril et 12 juin, nous avons enregistré 159 agressions: deux personnes sont toujours portées disparues et 16 ont été assassinées », explique t’il au micro de Marie Normand, du service international.
« La grande majorité avaient reçu plus d’une balle dans le corps. Les forces de police sont présumément responsables de ces actes que nous avons qualifié de tentative d’homicide. Au sein du Tribunal populaire de Siloé, nous avons tenté de respecter les règles de base de la justice: une audience d’installation pour présenter les actes d’accusation, puis l’audition des témoins, le réquisitoire de l’avocat général, et enfin une audience lors de laquelle est prononcé le verdict. Quatorze magistrats internationaux soutiennent ce tribunal. Pour que justice soit rendue, il faut d’abord connaître la vérité ».
Lecture:
Appel à la justice de l’État/Quatrième lettre à milord Sidney,Clicker Ici .
La Justice/Veille I,A voir et à lire. .
Systèmes juridiques communautaires/L’élaboration du droit primaire,Ouvrage .