Nous allons porter à votre connaissance ce post qui vient d’être publié, dont la thématique est «la justice».
Son titre (Lucas Drapé, avocat : « L’interprofessionnalité contribue à l’intérêt public ») est sans confusion.
Sachez que le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Les révélations éditées sont par conséquent évaluées conformes.
Vous avez fondé Drapé Associés en 2019. Quel est votre prochain projet ?
Avec d’autres acteurs toulousains venus du chiffre et du droit, nous avons le projet de monter une association interprofessionnelle. Nommée Origo, ses statuts devraient être déposés prochainement. Je souhaite y prendre part activement dans un double objectif : d’une part se hisser au plus haut niveau, car mieux on s’entoure et plus les dossiers sont intéressants, mais aussi et surtout agir au bénéfice de l’intérêt public. Les conseils d’experts sont onéreux. Or, sur un certain nombre de thématiques simples ou récurrentes, ils pourraient facilement être mutualisés. Nous nous réunirons régulièrement pour discuter des enjeux majeurs de nos clients entreprises et l’association aura une mission d’information sur ses sujets d’entrepreneuriat, de droit, de fiscalité…
Lire par ailleurs : Mathieu Piau, syndicat ECF : « Le statut des entreprises individuelles change et offre de nouveaux avantages »
Quel est votre principale problématique clients actuellement ?
Le secteur bancaire pose beaucoup de difficultés. De façon assez systématique depuis quelques mois, nous faisons face à des problèmes de réactivité bancaire sur des sujets de rachats d’entreprise. Sur les six derniers mois, les ventes ont très souvent été retardées, deux ont même capoté. Même si les particuliers sont les plus impactés, les taux des emprunts professionnels ont triplé depuis l’an dernier et les banquiers font beaucoup plus attention aux prévisionnels qu’avant, ils ne prêtent plus aux mêmes conditions et plus autant.
En parallèle, les acheteurs freinent car les options d’achats sont moins intéressantes et le taux d’intérêt est devenu un élément de négociation beaucoup plus important qu’avant. Nous avons un rôle à jouer : l’avocat peut et doit être force de proposition dans ces situations, par exemple en prévoyant des modalités de paiement particulières.
Comment voyez-vous l’évolution du cabinet ?
Avec trois associés et une collaboratrice, nous sommes une structure familiale spécialisée en structuration d’entreprise, optimisation fiscale et contentieux fiscal, des activités axées sur le chef d’entreprise. Nous fonctionnons uniquement à la recommandation et ne cherchons pas de nouveaux prospects. La tension se situe plutôt du côté du recrutement : le marché de l’emploi reste tendu, il est toujours aussi compliqué de trouver de nouveaux collaborateurs.
Par ailleurs, une petite disposition fiscale en projet vient bouleverser les professions libérales : dès 2024, dans le calcul de l’impôt sur le revenu, l’abattement de 10 % devrait être réservé aux seuls gérants pouvant justifier d’un lien de subordination, ce qui exclut la plupart des gérants de SEL (Société d’exercice libéral) unipersonnelles. Une mesure justifiée par la volonté de supprimer les niches les unes après les autres, compréhensible à certains égards, mais à laquelle il nous faudra toutefois nous adapter.
Propos recueillis par Marie-Dominique Lacour
Sur la photo : Lucas Drapé. Crédits : Drapé & Associés.
Livres sur un sujet comparable:
De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Quatrième Étude,Le livre .
La Grande Chasse aux sorcières, du Moyen Âge aux Temps modernes,A voir et à lire. .
Une Justice politique,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.