Six mois de prison avec sursis requis

Les faits reprochés sont d’un triste classique : des attaques répétées contre sa compagne jusqu’à leur séparation, après 22 ans de vie commune. « T’es moche, grosse, bonne à rien, tu ne fais même pas bien la cuisine », cite le procureur, Mathieu Auriol. Un même harcèlement ayant conduit à dix jours d’interruption de temps de travail pour cette victime décrite comme « particulièrement gentille » par ses collègues.

Le mari était par ailleurs accusé de messages malveillants par téléphone. En cause, ces « 728 » envois intempestifs pour l’essentiel restés sans réponse, au ton tantôt menaçants, tantôt dégradants, reconnus par le prévenu en garde-à-vue mais niés à l’audience. « Elle me disait : ‘j’étais un mari en or’ », ose même le sexagénaire à la barre. « Je me suis demandé si Monsieur n’était pas au théâtre », a cinglé le procureur, peu avant de requérir six mois de prison assortis d’un sursis simple.

Le tribunal n’était ce mardi pas saisi pour les accusations de viols, ni de violences physiques, dont la victime a aussi fait état, dans un contexte de couple ayant nourri des relations avec « l’échangisme, l’exhibition », a aussi mentionné le président. La garde de l’enfant du couple est aujourd’hui du cœur de ce procès, qui a parfois pu flirter avec une audience des affaires familiales. Le dossier a été mis en délibéré au 13 février prochain.