La question trans attise les tensions jusque dans une instance gouvernementale. Atteintes à la «liberté d’expression», «violences symboliques», manque de «débat démocratique»… Au sein d’une institution placée sous l’autorité de la première ministre, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), une polémique grandit autour de la réponse à donner aux demandes des mineurs exprimant un désir de transition. La semaine dernière, un communiqué de douze membres du conseil scientifique de cette instance alertait sur «une dangereuse dégradation du débat public», réclamant le respect de «la liberté d’opinion». La Dilcrah s’empressait de préciser qu’elle n’avait rien à voir avec cette alerte, elle-même étant «aux côtés des acteurs défendant les droits des personnes LGBT contre la transphobie». Elle a d’ailleurs saisi la justice contre l’Observatoire de la Petite Sirène (OPS), un collectif de médecins et de pédopsychiatres qui dénoncent…