Sur le web : Tarbes. Tribunal : Il lui tire dessus avec un pistolet à plomb pour une dette de 20 euros

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Voici l’essentiel d’un dossier que je viens de identifier sur le web. Le thème va sans aucun doute vous plaire. Car le sujet est « la justice ».

Son titre saisissant (Tarbes. Tribunal : Il lui tire dessus avec un pistolet à plomb pour une dette de 20 euros) condense tout le papier.

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Vous pouvez donc faire confiance à cette édition.

C’est un tout jeune homme de 21 ans, R.T., qui s’avance à la barre du tribunal. Père d’un enfant de quatre ans, c’est au domicilie de son ex-compagne qu’il a tiré sur le voisin, venu, à l’origine pour discuter d’une dette dont on ignore la nature entre pièces de scooter ou cannabis, soit une vingtaine d’euros. Les gendarmes avaient été appelés pour une altercation sur la commune de Saint-Pé-de-Bigorre, chez un particulier. Ils y retrouvent un homme blessé. L’auteur des coups de feu avec un pistolet à plombs a disparu laissant craindre des intentions suicidaires. Il sera retrouvé le lendemain matin sain et sauf. L’enquête va permettre de préciser les faits comme le détaille la présidente du tribunal, Lucile Pichenot : « Vous êtes allé au domicile de votre ex-compagne. Vous lui avez demandé d’aller chercher le voisin pour discuter avec lui d’une affaire d’argent. Lui dira qu’il s’agit de pièces de scooter, vous qu’il s’agit d’une dette liée au cannabis. Vous avez sorti un pistolet à billes. Il a tenté de vous désarmer et dit que vous avez vidé le chargeur et essayé de le toucher à l’œil, ce qui n’a pas été le cas. Vous reconnaissez avoir sorti le pistolet et avoir tiré et vous invoquez la légitime défense ».

« Je me suis défendu »

R.T. a tenté de se justifier devant le tribunal : « Ce monsieur m’avait déjà agressé avec des armes alors j’avais amené mon pistolet à plomb. Je ne voulais pas lui tirer dessus. Les coups sont partis. Je me suis défendu comme je pouvais ». Deux plombs ont d’ailleurs été retirés du corps de la victime. A son tour il explique le déroulement des faits : « Il avait un bonnet noir, un blouson noir et de gants noir t il a sorti un pistolet. À l’armée on m’a appris à avancer avant l’adversité, j’ai voulu le désarmer. Si je lui avais tourné le dos, il m’aurait tiré dessus ? »

« Pas de responsabilité partagée »

Me Perez pour la défense de la victime a fustigé le terme de « légitime défense » déjà mis à mal par la présente du tribunal : « Nous avons tous les éléments. Il n’y a pas de légitime défense.. Il est arrivé armé, il pouvait battre en retraite et partir. Le litige portait sur 20 euros. Il n’y aura pas de responsabilité partagée comme va le plaider son conseil. Je me constitue partie civile et vous demande d’ordonner une expertise médicale ». Pour la procureure de la République, la légitime défense ne tient pas, pas plus que le partage de responsabilité : « cela n’existe pas en droit pénal. Il y a préméditation car, face à quelqu’un avec qui on a eu une altercation verbale, on retourne au domicile, récupérer une arme, ce n’est pas être dans un état d’esprit de discussion. Je requiers 9 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, une obligation d’indemniser la victime et l’interdiction d’entrer en contact avec elle ».

« Pas de préméditation »

Me Patrick Picard, pour la défense du prévenu, a effectivement plaidé le partage de responsabilité : « Cette période un peu troublée est aujourd’hui derrière mon client, il a un emploi. La préméditation me pose problème car la simple détention d’une arme n’est pas un signe de préméditation. Mon client a tiré en réaction, quand monsieur s’est avancé pour le désarmer, il avait les mains dans les poches et mon client sait que c’est un ancien militaire. R.T. n’est pas une victime, c’est clair. À mon sens, il me semble qu’il y a une responsabilité partagée. Deux mois de prison me semble un peu excessif ». R.T. a été déclaré coupable et condamné à 6 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins pour son addiction et son impulsivité, une interdiction de contact avec la victime. Le tribunal a également rejeté le partage de responsabilité.

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Author: Isabelle LOUBEAU