Cela circule sur le web : Alès et Pézenas au centre d’un trafic international de chevaux : 19 prévenus devant le tribunal de Marseille

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Voici le principal d’un éditorial que nous venons de identifier sur internet. Le propos va clairement vous réjouir. Car la thématique est « la justice ».

Son titre (Alès et Pézenas au centre d’un trafic international de chevaux : 19 prévenus devant le tribunal de Marseille) est parlant.

Sachez que l’auteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur le web.

La confiance est par conséquent impérieuse concernant cet article.

L’article mentionné :

19 prévenus suspectés d’appartenir à un vaste réseau de trafic de viande de cheval en lien avec les abattoirs d’Alès et Pézenas, sont convoqués au tribunal de Marseille du mardi 7 juin au 1er juillet.

Neuf ans après les premiers faits révélés par Midi Libre en août 2013, 19 prévenus sont convoqués au tribunal judiciaire de Marseille du 7 juin au 1er juillet.

Des Français, des Belges et des Néerlandais sont jugés dans le cadre du démantèlement d’un vaste trafic international de chevaux reposant sur la falsification de leurs carnets d’identification et de divers documents sanitaires.

Des chevaux et leurs papiers, non conformes

Depuis 2012, dans les Ardennes, plusieurs plaintes, notamment pour abus de confiance, ont été déposées par des particuliers, ou des clubs hippiques, qui ont découvert que leurs chevaux, vendus ou donnés contre bons soins pour écouler une retraite paisible, sont en réalité revendus puis abattus dans les abattoirs d’Alès et de Pézenas. Ils sont ensuite vendus à des grossistes qui fournissent les boucheries pour la consommation humaine.

Certains animaux, ont reçu des traitements médicamenteux qui les rendent impropres à la consommation humaine. La falsification des documents de ces chevaux avec la complicité de vétérinaires qui travaillent dans les élevages, ou assurent les contrôles dans les abattoirs, permet de contourner la législation et de les déclarer « bons pour l’abattage ».

Trois filières d’approvisionnement mises à jour

Une vétérinaire de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP 34), en poste à l’abattoir de Pézenas, détecte de nombreuses anomalies dans les papiers des chevaux de certains marchands. Les passeports paraissent trafiqués et des chevaux sont même retrouvés porteur de deux puces d’identification. Malgré les pressions des apporteurs de chevaux auprès de la direction de l’abattoir héraultais, en avril 2013, un signalement est effectué auprès du parquet de Béziers. À Alès, la situation est identique.

Fin juin 2013, le procureur de la République de Marseille ouvre une information judiciaire et le pôle santé publique récupère l’ensemble des procédures des Ardennes, du Gard et de l’Hérault. Une équipe d’enquête commune est créée avec la Belgique, associant aussi les autorités judiciaires des Pays-Bas.

Ainsi trois filières d’approvisionnement ont été mises à jour par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). L’enquête franco-belge avec l’analyse des passeports saisis à Alès a permis d’identifier l’ensemble des intervenants dans les transactions de chevaux, et la falsification des passeports.

Du rabatteur à l’abattoir, un système rodé

Le procès qui s’ouvre va permettre de mettre à jour tous les intervenants dans ce réseau européen bien organisé. Des rabatteurs, achètent avec ou sans papiers, ou récupèrent des chevaux contre bons soins auprès de particuliers, notamment dans les Ardennes.

Les chevaux transitent ensuite par des maquignons ou des éleveurs de la Meuse, des Ardennes, de l’Ain et de Gironde qui les revendent ensuite à JeanMarc Decker, 58 ans, installé à Bastogne (Belgique) et Stijn De Visscher 41 ans, ancien candidat de la version flamande de L’amour est dans le pré.

Ces deux Belges, considérés par les enquêteurs comme les têtes pensantes du réseau, figurent parmi les plus importants marchands de chevaux d’Europe. Des vétérinaires, au service des maquignons ou des marchands belges incriminés, établissent de faux feuillets de traitement médicamenteux, falsifient les passeports, ou insèrent une puce aux chevaux.

Les équidés traversent l’Europe pour être conduits aux abattoirs d’Alès et Pézenas. Si dans ce dernier établissement, le vétérinaire se montre pointilleux dans l’application des directives, il semble qu’à Alès, le vétérinaire de la DDPP ainsi que son assistante n’aient pas exercé leur mission avec la rigueur attendue.

Au bout de la chaîne, Georges Gonzales, le patron de la société alésienne Équid’sud, trompe ses partenaires commerciaux en distribuant, des viandes certifiées d’origine française mais provenant en réalité de différents pays européens.

Un vaste coup de filet dans toute l’Europe

Entre le 24 et le 26 avril 2015, les enquêteurs français, belges et néerlandais procèdent à un vaste coup de filet dans sept pays. Une quarantaine d’individus sont placés en garde à vue ou interrogés. Plusieurs autres interpellations sont lancées entre juillet et novembre 2015 par les juges d’instruction français et belge en charge du dossier tentaculaire.

Les écoutes téléphoniques, compilées dans l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel rédigée par la juge d’instruction Mathilde Bloch, détaillent les relations entre les divers protagonistes : rabatteurs, acheteurs, revendeurs de chevaux, courtiers, vétérinaires, revendeurs de viande…

Selon l’Unité de coopération judiciaire de l’Union européenne (Eurojust) chargée des questions de justice entre les États membres, plus de 4 000 chevaux impropres à la consommation auraient été introduits dans la chaîne agroalimentaire entre 2010 et 2013.

Dans cette affaire, huit des dix-huit prévenus ont été incarcérés. En fonction de leur implication supposée dans ce vaste trafic international, certains prévenus n’ont connu que quelques semaines de détention provisoire, alors que d’autres sont restés plusieurs mois en prison.

Les vétérinaires de l’abattoir d’Alès dans le collimateur de la justice

La ville d’Alès s’est constituée partie civile, mais contrairement à la direction de l’abattoir de Pézenas, qui a donné l’alerte, l’établissement cévenol, géré par la commune, a manifestement manqué de discernement en ne s’assurant pas du respect des procédures en vigueur.

Au cœur du système, Jean-Marc Decker, un important marchand belge, achète de nombreux chevaux qu’il fait abattre à Alès par l’entreprise alésienne Équid’sud de Georges Gonzales. Ce dernier livrait entre 80 et 100 chevaux par mois, soit près de 1 600 équidés entre novembre 2013 et février 2015. Sur ce total, les enquêteurs ont relevé plus de 500 passeports contrefaits.

D’autre part, 230 passeports de chevaux livrés et abattus à Alès sont toujours, de manière inexpliquée, introuvables.

Enfin, certains chevaux douteux, arrivant de Belgique, réceptionnés à Alès par les vétérinaires, étaient refoulés et renvoyés vers l’abattoir de Charleroi en Belgique au lieu d’être euthanasiés comme le règlement l’impose.

Bibliographie :

Entre Bible et Coran/Entre Dieu et l’Homme,Le livre .

La Grande Chasse aux sorcières, du Moyen Âge aux Temps modernes/La fin des bûchers,Le livre .

Quand les anges tombent,Le livre .

Author: Isabelle LOUBEAU