Rosnick Grant, vice-président de la FHF chargé des arbitres, avait été banni à vie en juillet 2021 par la Fédération internationale qui l’avait reconnu coupable de harcèlement, agressions sexuelles, menaces et représailles contre des membres féminins du corps arbitral. Il avait fait appel de cette condamnation devant le TAS en octobre 2021.

Après avoir entendu « de nombreux témoins » lors d’une audience tenue à la mi-février, le TAS a conclu que « les preuves contre Rosnick Grant concernant les agressions sexuelles étaient suffisamment convaincantes » et que la sanction à son encontre « devait être confirmée », a expliqué l’instance jeudi dans un communiqué.

Abus de pouvoir

Rosnick Grant était impliqué dans un scandale sexuel dont le principal accusé, l’ancien président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart, a été lui aussi banni à vie par la Fifa.

En novembre 2020, la chambre de jugement de l’instance du football mondial, avait reconnu le dirigeant – alors âgé de 73 ans et à la tête de la fédération depuis deux décennies – coupable d’avoir « abusé de sa position » pour « harceler sexuellement et agresser plusieurs joueuses, y compris mineures ». Les faits s’étaient déroulés au Centre technique national, largement financé par la Fifa.

Le 14 février 2023, le TAS avait toutefois décidé d’annuler cette suspension à vie, considérant que les éléments de preuve concernant les accusations d’abus sexuels étaient « incohérents, imprécis et contradictoires ». La Fifa a fait appel de la décision du TAS en mars auprès du Tribunal fédéral suisse. L’affaire a été révélée par le journal britannique The Guardian au printemps 2020, conduisant la Fifa à ouvrir une enquête.